Tout le monde s’inquiète de l’arrivée de l’intelligence artificielle.
Moi pas du tout.
Mon métier, réalisateur sonore, ne pourra jamais être remplacé par l’IA.
Je t’explique pourquoi.
Il y a peu, j’ai retrouvé une amie d’enfance.
On s’était perdus de vue pendant 30 ans.
On s’est cherchés pendant 2 ans.
J’avais peur de ne jamais la revoir.
Peur qu’elle ait trop changé.
Peur d’avoir moi aussi trop changé et de la décevoir.
Quand je l’ai revue, j’ai vécu une joie extrême.
Le cœur battant à tout rompre,
un sourire ineffaçable,
un ricanement un peu débile.
Quand on s’est pris dans les bras, j’ai eu l’impression de remonter le temps.
Ce n’était pas seulement deux adultes qui se retrouvaient, mais surtout les deux enfants que nous étions 30 ans plus tôt.
Nous avons ensuite fêté nos retrouvailles en nous baignant dans la mer de Cornwall : une communion entre les deux enfants que nous étions, et la Nature.
J’ai enregistré l’expression de ces précieuses émotions.
Elles étaient tellement fortes, que je ne pouvais pas les garder pour moi.
Elles ont donc été le matériau principal de « L’appel de l’enfance » : un podcast sur les rêves oubliés de l’enfance comme possible solution aux maux d’adultes..
=> D’abord le dérushage :
J’ai sélectionné les moments les plus forts que j’avais enregistrés, lors de notre plongée dans la mère de Cornwall. En ré-écoutant les enregistrements, j’ai re-vécu les émotions ressenties lors de la rencontre.
J’ai ré-écris la réalité comme j’avais envie qu’elle soit, pour l’adapter à un scénario.
=> Ensuite, le choix de la musique :
J’ai ajouté à la scène une musique pour donner une dimension nostalgique et une couleur locale :
=> Enfin, le texte :
La musique mixée à ce moment de vie m’a ensuite inspiré un texte. Celui d’un narrateur qui se souvient de ce qu’il a vécu :
Notre humanité est belle parce qu’elle est capable de ressentir des émotions.
Être réalisateur sonore, c’est transmettre les émotions ressenties lors de la rencontre avec l’autre.
Aucune IA ne peut remplacer ça.